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Mai
Avec douceur…
Je vais doucement, avec douceur alors que la fraîcheur pointe son petit nez dans l’Océan Indien, l’hiver s’installe, l’air de rien entre les rayons chauds du soleil.
Je ne sais pas si c’est un effet du confinement, mais je vois de la douceur partout et j’aime ça. Douceur de vivre, douceur de prendre le temps, douceur de sentir le temps glisser, douceur des bons petits plats, douceur d’un livre, douceur d’une longue nuit, douceur de créer, douceur d’être, douceur de partager… ma liste est infinie !
Je sais que le confinement n’est pas vécu de la même façon pour tout le monde et que je suis une grande privilégiée. Je ne sais pas quelles sont tes conditions, mais je voulais profiter de ce ressenti pour partager avec toi toute la douceur qui m’entoure. Elle est là aussi autour de toi. Ferme les yeux, respire profondément, prends le temps de ressentir cette vague qui vient se poser sur toi, la douceur, tu la sens ? Profite d’un thé, d’un café ou d’un chocolat chaud, la chaleur, la douceur de ce moment. Plonge dans un livre, un film ou une série comme dans un bain chaud, enveloppant, la douceur de ce moment. Observe la nature, de ton jardin, de ton balcon, de ta fenêtre, une fourmi passe, un oiseau s’envole, un brin d’herbe pousse, le soleil brille, les nuages gonflent, la vie partout vit, la douceur de ce moment. Elle est là partout et à tout moment, alors de quelques façons façons que ce soit, cultive la douceur, apprivoise-la, crée-la !
Tu es un être créateur, je répète, tu es un être créateur. Là où tu concentres ton énergie, ton attention, ta conscience se crée ta réalité. Il ne tient qu’à toi de t’entourer de douceur, de sentir la douceur et de vivre la douceur. Elle est déjà partout il suffit simplement de la voir de la sentir pour qu’elle puisse t’entourer et prendre soin de toi.
Avec lenteur …
Hier, par un beau dimanche ensoleillé de confinement mauricien, j’ai habillé de lumière mon dernier dessin. J’aime beaucoup cette étape ! Je sors mes peintures dorées et joue avec la lumière pour apprécier chaque dorure que je pose sur ma composition. Puis vient l’étape des finitions, il manque toujours des petits points par-ci par-là, quelque touches de lumière pour mettre les ombres en valeur…
Je ne sais pas pourquoi, mais tout en dessinant, en sentant mon plaisir à la minutie, je me suis dit que la lenteur faisait partie de mon processus. J’aime prendre le temps de regarder mon dessin sous tous les angles, de près, de loin, de face, de biais. J’aime aussi caresser le papier si blanc, quand tout est sec, avec quand même ce petit stress de faire baver quelque chose (il faut prendre des risques dans la vie !).
Quand on vit de son activité, on tombe très vite face au problème de la rentabilité… Clairement, je ne suis pas rentable si je reste dans le classique temps = argent. Mes créations ne sont que détails, minutie et finesse. Autant te dire que ma productivité est loin d’être « efficace ». Alors je tente souvent d’accélérer le processus… Mais en vain. Pour faire plus de dessins en moins de temps, il faudrait que je fasse moins de détails… Que je perde en finesse… Que je décomplexifie mes compositions…
Ce qui finalement enlève toute la magie et me plonge dans un ennui profond. Or pour créer, j’ai besoin de pétiller, de vibrer, de kiffer ce que je fais !
C’est donc avec lenteur que je fais le mieux les choses et que j’apprécie de les faire. C’est dans la lenteur que mon énergie créative s’épanouit. Compter les heures n’a aucun intérêt, compter les heures me stresse, compter les heures m’enferme dans mon mental, compter les heures me retient dans cette humanité que je ne trouve pas humaine.
Le confinement m’a permis d’entrevoir que beaucoup de gens apprécient aussi la lenteur. Dans un monde de lenteur, chacun trouve le temps d’être, de ne pas être, le temps de faire, de ne pas faire. Un monde de lenteur s’est offert à nous pour quelques semaines. Finalement c’était, pour ceux qui ont eu la chance de pouvoir en profiter, un monde un peu plus humain, un peu plus naturel, et ce n’est pas la Nature qui me contredira !
J’espère vraiment que « le monde d’après » va garder toutes ces belles choses qui font tant de bien…
Le style, ça ne se travaille pas
Une question qui revient souvent c’est : Comment as-tu fait pour trouver ton style dans tes créations ?
Ma réponse: le style, ça ne se travaille pas, ça ne se trouve pas, le style se révèle, se perfectionne et évolue. Il n’y a aucune de recherche à faire, c’est quelque chose qui est déjà en toi.
Par exemple, si tu aimes dessiner, tu vas dessiner le plus souvent possible et faire simplement ce que tu aimes le plus. Tu vas passer du temps à dessiner tes sujets préférés, dans mon cas les plantes. Tu vas utiliser et perfectionner tes techniques préférées, moi j’ai toujours aimé griffonner, crayonner, sentir le papier sous la mine, et l’aquarelle que pratiquait ma grand-mère. Elle m’a offert mon 1er set d’aquarelle pour mes 14 ou 15 ans, donc c’était une évidence pour moi. Tu vas lire, regarder, écouter, chercher, observer tout ce qui concerne ce que tu fais.
Je ne me suis jamais dit que je voulais dessiner des plantes principalement, que je les travaillerai en noir & blanc et que je jouerai encore et toujours avec l’aquarelle et le côté aléatoire de ses pigments de couleur avec l’eau.
Quel que soit ton art, que ce soit la peinture, la photographie, la cuisine, l’écriture, la couture, naturellement tu vas passer du temps à explorer ce qui te fait pétiller. Et c’est au fil du temps passé que ton style va se révéler et évoluer.
Alors si tu es débutant.e en quoi que ce soit, vraiment lâche-toi la grappe avec ces histoires de style !! Fais ce que tu aimes, fais ce qui te fait oublier le temps, fais bien ce que tu veux et surtout fais-le comme tu veux. Au bout d’un moment tu prendras un peu de recul sur tes créations et tu le verras apparaitre tout seul, venu pointer son nez l’air de rien : ton style. Tu pourras alors te dire Ok, mon style c’est ça, tout simplement.
Bien sûr tu peux toujours améliorer, perfectionner, et donc travailler ton style, mais avant d’en arriver là, tu as déjà des heures et des heures de pratiques, qui ont mis en avant ton propre style.